5. C'est lundi, on s'y remet...

Combien de dames que je vois me disent: c'est super, je perds vite et bien mais à chaque joker, je reprends ce que j'ai perdu dans la semaine.
Etes-vous du genre à tout abandonner en fin de semaine et à toujours dire "Lundi, je m'y remets!". Chaque week-end d'invitations incessantes, c'est sûr, c'est mieux de s'y remettre le lundi. Sans se lamenter, sans se peser, rien, tout repartira dans les 3 jours à venir.
S'y remettre... cela veut dire qu'on a arrêté quelque chose, non. Qu'on est en train d'osciller entre le lâchage et la raison. Tant qu'on est dans ce dilemne, je pense qu'on ne sait pas rester mince. Plus, moins, plus, moins, plus, plus, moins, plus, plus, plus...
S'y remettre. En continuant d'alterner la raison avec le retour aux anciennes habitudes ? Pensez-vous que cela soit la solution ?

Mais le week-end, c'est invitations et joker !

Chère Madame, un joker c'est à sa faim ! Et avec un programme chrono bien équilibré, la sensation de vraie faim revient très vite, même chez les hyperphagiques. Les jokers "repas de Noël" c'est à Noël, au jour de l'an, à un anniversaire, un mariage... bref dans les grandes occasions. Ce n'est pas tous les week-ends !
- Oui, mais la convivialité, bla bla bla...
Chère Madame, la convivialité, c'est d'être ensemble, d'y prendre plaisir, de se parler, de s'écouter.
Vous m'avez l'air de substituer le plaisir d'être à table au plaisir d'être ensemble. Et quand on sait que les études sociologiques autour de la nutrition montrent qu'on mange 25 % plus quand on est deux que seul, et jusqu'à 50 ou 75 % plus dès qu'on est plus de trois autour de la table, aïe aïe aïe les grandes familles !

S'y remettre le lundi, ça veut dire que l'on sépare la semaine en deux : il y a les jours raisonnables et les jours délire, les jours tristes et les jours heureux, les jours d'interdit et les jours de permission...
Je pense que tant que l'on fonctionne de cette manière, y'a pas de solution.

Il y a juste un cadre OK sur les quantités et la variété, et de temps en temps, on peut sortir de ce cadre. Pour manger des choses différentes, s'offrir un apéritif, un gros gâteau sucré, un plaisir différent. Ce qui veut dire que quand on est dans le cadre, on est AUSSI dans le plaisir.

Mais pour certains, c'est impossible de s'arrêter avant les autres, de refuser un dessert préparé par Mamie, de dire NON, quoi ! Pourquoi je ne peux pas dire NON MERCI et prendre un tisane tranquille pendant que les autres sirotent leur café gourmand ?
A cause de mon manque de confiance en moi, à cause de la petite voix qui dit qu'on va me critiquer ou qu'on ne va plus m'aimer si je n'accepte pas, à cause de mon éducation, à cause de ... (à vous de répondre).

Et puis il y a les dames qui ne comprennent pas ce que peut être un joker:
"Ah mais non, je vais pas faire un apéro, une entrée, un plat et un dessert, je ne peux pas."
Hum hum... intéressant. Pourquoi je ne peux pas ?
A cause de mes croyances nutritionnelles autour du mythe des calories, parce que dans ma tête, je suis "au régime", à cause du regard des autres, à cause de mes peurs, à cause de ...

Pour moi, week-end facile et en même temps difficile: malade, avec antibiotiques et obligation de prendre des sirops tellement la toux me terrassait. En fait, la pollution ozonale mêlée de poussières des blés et autres foins coupés m'ont collé une allergie dont les suites sont l'encombrement de tout le système respiratoire, etc, etc... Peu importe. Difficile de prendre plaisir à ce qu'on mange lorsqu'on a mal à la gorge et que le système a du mal à suivre. Samedi soir, apéro dinatoire chez une copine, joker. Et à part cela, hier, j'ai peu mangé. Du coup, le soir j'ai eu un peu faim. J'ai pris un petit avocat avec mon antibiotique.  (oui, oui, si vous n'avez pas gouté, c'est OK de mettre l'avocat le soir, avec quelques crevettes ou un peu de thon, c'est sympa, ça...).

Et du coup, c'est lundi. Je pourrais dire "Je m'y remets". Mais non. Lundi, c'est un jour comme un autre. Aujourd'hui, un cadre équilibré, de bonnes choses en bonne quantité, et tout sera parfait. Comme hier, comme demain.

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